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Martou et Henry au Tchad

8 février 2015

Internet !!!!

Internet !!!!!

 

On n’y croyait plus mais si, la connexion marche !!!!!! Enfin ce matin du moins, on en profite pour donner des nouvelles.

Déjà sur le plan situation géopolitique : no soucy. Les évènements au cameroun, Boko Haram et tout cà on ne ressent rien du tout ici. Il y a peut être un tout petit peu plus de militaires et de controles mais rien de très embetant. La vie continue comme si de rien n’était….

On a maintenant notre petit quotidien. On connait quelques restos, quelques bars. On sait se repérer dans une partie de la ville. On est devenu autonome pour les déplacements, soit en clando (taxi moto) soit avec la voiture (ça y est j’ai commencé à conduire !). Ici la route c’est bagdad : la règle principale du code de la route c’est si t’a peur ralenti. Du coup je roule jamais très vite… Y’a des motos partout, qui doublent de tout coté, les voitures idem. Globalement les gens ont pas trop peur !

Au boulot ça a pas mal évolué pour Martou. Elle a réussi à s’échapper un peu de la maternité, elle fait maintenant 2 jours de consult prénatale par semaine et elle adore ça. A priori elle va peut être en faire plus pour développer le coté éducation sanitaire et prévention, elle kiffe aussi. Elle a aussi commencé à faire des cours avec les étudiants de maieutique et ca lui plait bien. Du coup elle supporte bcp mieux les passages à la maternité où ça va mieux avec la sœur (elles ont fini par s’expliquer) mais où ce sera jms le bonheur.

Pour moi, il y a des hauts des bas. Janiver a été plutôt bas mais là ca va mieux. On a eu pas mal de décès, dont des patients auxquels je m’étais attaché et ça a été un peu dur. En plus dans ds la même période, on a eu nos premières frictions avec Carlos, c’est pas toujours facile de travailler à 2 ! Mais heureusement, on arrive toujours à mettre les choses à plat relativement rapidement. On s’entend vraiment bien et ça c’est vraiment top. On a aussi une nouvelle équipe d’étudiant depuis début janvier qui est vraiment top. Ils sont sympas, motivés et hyper responsables : bref en or !

EN dehors de l’hopital, je donne des cours de bio à des terminales dans un centre culturel. C’est parfois difficile, mais globalement j’aime bien. Martou devrait bientôt donner des cours de francais au meme endroit et on envisage de lancer des samedi aprem jeu de société !

Pour décrire un peu plus le quotidien, on passe donc nos matinées au boulot jusqu’à 14h environ. Après c’est déjeuner à Cabrini, le réfectoire, avec les permanents (Carlos, Joy, Amaury, Philippe, le père Gherardi, le père Rodrigue et le Pr Fara) et les gens de passages (souvent des spécialistes venus de France ou du liban pour donner des cours ou faire des consult pdt 15j-3 semaines. Le début d’après midi il fait assez chaud, en ce moment on est proche des 40° et normalement ça va continuer à grimper. On fait en général une petite sieste et après ça dépend, Martou bosse parfois le mecredi j’ai mes cours de bio, sinon c’est courses au marché en face, jeux de société, sieste plus longue… La nuit tombe invariablement vers 18h, le retour de l’électricité. Les jours où je suis motivé ou quand il y a des cas graves je retourne dans le service. On tente souvent de se connecter à internet (sans succès…). Le retour de l’électricité signe aussi le retour de la clim, et ça fait trop plaisir parce que la température reste élevée même après le coucher du soleil. Le soir on dine chez nous, on fait facilement signe à Carlos ou Joy et Amaury. Et souvent on se couche avec la fin de l’électricité vers 22h.

Bref voici notre vie trépidante, on pense fort à vous. Gros bisous

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30 novembre 2014

Déjà un mois !!!

 

Voilà un mois que nous sommes arrivés, l’heure de vous décrire un peu comment se passe notre vie ici.

Nous habitons un appartement assez grand situé dans le terrain de l’hôpital, à une cinquantaine de mètre de de celui-ci. Autant vous dire que le chemin pour aller travailler n’est ni long ni dangereux ! Nous avons 5 pièces. En entrant sur la gauche la salle de bain avec sa douche à l’italienne et son bidet piégé : il n’a pas de tuyau d’écoulement donc quand on l’utilise l’eau s’écoule partout... Pièce suivant toujours sur la gauche, le salon-chambre d’ami que nous utilisons assez peu pour le moment car le mobilier y est sommaire et peu confortable (1 lit simple, une table et 3 chaises de jardin) et surtout il n’y a pas de lumière, l’ampoule est claquée, un jour il faudra la changer... Au bout du couloir nous arrivons dans notre chambre. Pas de lumière non plus la bas, cette fois ci c’est le néon qui est HS. Entre la moustiquaire qui fait un peu tente et les lampes de poches on se sent un peu aventuriers tous les soirs ! C’est le seul endroit qu’on a décoré, tout plein de photos sont affichées sur le mur en face du lit pour qu’on n’oublie pas vos visages ! Grand luxe ici, nous avons la clim seulement vu que nous n’avons l’électricité que de 18 à 22h son intérêt n’est plus si évident… Mais peut être qu’on changera d’avis quand arrivera la fameuse saison chaude (on n’arrête pas de nous en parler en nous disant que ça va être horrible…). Le mobilier y est également simple, deux grosses armoires grises métalliques, des tables de nuits grises métalliques également et un pied à perf en guise de valet. Autre point fort, une magnifique vue sur le fleuve, on attend juste que les hippos fassent leur apparition. En sortant de la chambre sur la gauche, on entre dans la salle à manger-bureau. C’est un remake des autres pièces : table de jardin et armoires métalliques. On a acheté un joli pagne (gros bout de tissu) bleu pour faire nappe et rideau : bientôt ce sera super beau. Après une petite cuisine un évier et 2 plaques à gaz, de toute façon c’est dur de faire de la haute gastronomie ici… Puis un mini balcon avec vu sur le Chari pour une petite pause clope. Et, quand on sort de l’apart, on peut monter sur le toit où se trouve une fat terrasse, éclairée s’il vous plait, très agréable pour un petit jeu du soir. C’est également le paradis des insectes en tout genre, qui préfèrent pour le moment rester se balader là que dans l’appartement, et on en est bien contents !

Dans notre maison, il y  a quatre apparts, deux où habitent des médecins de l’hôpital et un avec nos nouveaux copains Joy et Amaury ! Ils sont là depuis un an et demi et c’est vraiment génial de les avoir. Ils nous emmènent dans N’djamena en voiture, nous montrent tous les bons plans et nous présentent leurs copains nasara (ca veut dire blanc en arabe tchadien ! ca vient des premiers blancs missionnaires qui sont venus au Tchad et qui parlaient tout le temps de Jesus de Nazareth !!). Avec Carlos un médecin jésuite et Joy et Amaury on se fait des petites soirées jeux de societe-biere ça fait des grosses bouffées d’oxygène après les journées de travail qui ne sont pas toujours faciles !

 

Notre quartier s’appelle Walia. Il est situé sur la rive gauche du Chari, contrairement à la majeure partie de N’Djamena. En face de l’hopital il y a un petit marché où allons faire nos courses basiques. Pour le coup c’est hyper dépaysant. Quand on passe le portail du Bon Samaritain, on se fait assaillir par le bruit de la route, où les motos passent en trombes, pas les effluves des tas d’ordures, de l’eau croupissante, de la viande et des poissons exposés au soleil… Quand nous sommes arrivés, le marché était innondé, tous les vendeurs s’étalaient donc le long de la route dans un joyeux chaos. Maintenant, l’eau a disparu et chacun a régagné sa petite cahute en bois. Ca reste un peu chaotique mais au moins on est plus loin des motos et surtout c’est un peu plus organisé : on peut désormais identifier le coin des légumes, celui de la viande, celui plutot épicerie… Pour l’instant on est plutôt simple dans nos menus, c’est surtout pate, riz, semoule avec bouillon cube, arome maggi ou tomates fraiches mais on compte bien se diversifier ! On a appris avec Joel, le cuisinier de l’hopital à faire une préparation à base de piment pour épicer un peu nos menus. Un jour aussi on se mettra à la patate douce… Pour la viande et le poisson, après les avoir vu couverts de mouches au soleil, on reste un peu plus méfiants. Si on veut trouver un peu plus de truc, on est obligé d’aller au marché central de N’Djamena qui est assez loin. On peut s’y rendre en voiture avec Amaury ou Joy, pour le moment on est pas encore très chaud pour conduire ou bien en Clando (taxi-moto). De façon globale on est assez excentré et c’est toujours un peu compliqué de sortir seuls dans N’Djamena, surtout qu’il faut essayer de rentrer avant la tombée de la nuit à savoir 18h ce qui laisse peu de marge…

Nous travaillons à l’Hopital du Bon Samaritain.

 (Henry) Je bosse dans le service de médecine avec Carlos un jeune jésuite qui est la depuis 1 an et demi. En gros il y 44 lits, qui heureusement ne sont pas toujours remplis avec des pathologies diverses et variées avec quand même un gros pool de tuberculeux et de VIH+. La journée type commence à 7h30, on vérifie que y’a pas de problème urgent puis on commence la consultation. Des nouveaux cas le plus souvent à cette heure la. On consulte encore le plus souvent à deux, voire à 3 avec un étudiant. C’est difficile, voire impossible, de consulter seul parce que souvent les patients ne parlent pas français… Et les consultations avec traducteur sont souvent frustrantes, on n’a l’impression de ne rien échanger avec le patient. Bref on consulte jusqu’à 9h puis on retourne dans le service pour faire le tour avec les 3 internes. Ca va plus ou moins vite en fonction du nombre de patients et globalement ici tout est compliqué :  que les examens demandés soient fait, obtenir leur résultats, être sûr que les médicaments ont été bien administrés, avoir confiance dans les constantes notées. Beaucoup de choses qui paraissent coule de source demandent ici une certaine vigilance et il faut souvent se battre pour que les choses soient faites ce qui parfois un peu usant… Après le tour, on reprend la consult et un jour sur deux il y a vacation d’écho, j’essaye de me former pour éventuellement la reprendre quand Carlos partira. La matinée, et la journée de travail, s’achève entre 13h30 et 14h. Après c’est dèj et quartier libre même si en général je repasse quand même en fin d’aprèm pour une mini contre visite, juste histoire de vérifier qu’on n’a pas eu une entrée foireuse ou que y’a pas de problème trop aigu sur le feu.

(Martou) Je bosse à la maternité, avec sœur rosa une sœur italienne qui est là depuis l’ouverture de l’hôpital. Les débuts ont étés un peu difficile la sœur me faisait pas trop confiance. Depuis une semaine et demi ça va carrément mieux, elle est plutôt cordiale avec moi même si ce n’est pas encore ma meilleure copine ! Il y a une sage-femme en congé donc je la remplace, le travail est vraiment très différent ici. L’eau n’est disponible que pendant les heures d’électricité de 9h à 13h et de 18h a 22h, On fait des réserves d’eau avant les coupures mais en gros c’est difficile de se laver les mains quand on est de garde de nuit … Pas de monitoring non plus la nuit. Dans le quotidien c’est fou, ici quand les patientes arrivent on leurs demande combien elles ont d’enfants et combien de vivants, c’est rare de voir une femme qui n’as pas d’enfants décédé (ça donne troisième geste troisième pare un enfants vivant et deux décédés sur les dossier G3 P3 EV1 DCD2) . Les femmes ici sont impressionnantes, elle n’exprime pas du tout leurs douleurs et quand elles le font elles se font engueuler un truc de fou !! Par le personnel, par les accompagnants …. En gros je crois que c’est un peu la honte pour toi quand ta femme crie ! J’ai encore beaucoup de mal à utiliser mes connaissance dans un environnement complètement diffèrent, je me sens plutôt inefficace à la maternité. Mais par contre j’ai commencé les consultations prénatales et c’est génial ! Les femmes sont très détendues on partage quelque chose c’est très sympa et pour le coup c’est assez semblable à ce qu’on peut faire en France les examens sanguin et les échos en moins. Pour l’instant je fais une matinée de consultation par semaine en plus de mon roulement de sage-femme mais j’espère faire plus dans un mois quand la sage-femme reviendra de congé et que je serai en surplus dans le service. Ma mission consistait aussi à m’occuper des étudiants maïeuticiens en stage, ils sont une promo de 8 et ils font en les cours de maïeutique en plus des cours d’infirmier. Je pense commencer à donner des cours, dès qu’ils reviennent de stage mais je me sens pas hyper sure de moi pour enseigner… Je vous raconterai comment ça s’est passé !

 On vous tient au jus de nos nouvelles et attend de vos news par courrier a la boite postale 456 N'djamena Tchad ou par mail !! Des bisous

30 juin 2014

On se lance !!!

Nous sommes à quatre mois du départ et c'est décidé, on fait un blog ! Pour l'instant, on a pas grand chose à raconter mais on vérifie qu'on sait faire ! Et on est plutot fiers de nous :)

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